Les différentes situations et les signes de mal-être sont traités sous forme de fiches thématiques.
Chacune d'elles fournit des informations et des conseils pour comprendre et agir.
D'éminents spécialistes y ont ajouté leur « parole d'expert » pour mieux vous éclairer.
En fin de chaque fiche, vous trouverez des aides possibles et une bibliographie.
Les psychotropes ont fait l'objet de nombreuses classifications selon leurs effets et la nature du danger qu'ils présentent (dépendance psychique, physique et tolérance).
Les médicaments psychotropes sont principalement représentés par les hypnotiques (somnifères), les anxiolytiques (tranquillisants), les antidépresseurs, les neuroleptiques et les psychostimulants (médicaments donnés dans l'hyperactivité avec déficit de l'attention). Ils sont prescrits par un médecin lorsque leur usage s'effectue dans un cadre thérapeutique. Toutefois, on note une nette augmentation de leur consommation hors prescription chez les jeunes et les personnes souffrant d'addiction.
Les psychotropes sont classés en cinq catégories principales :
1. anxiolytiques (benzodiazépines, apparentés),
2. hypnotiques, appelés également somnifères (Z drugs),
3. antidépresseurs,
4. neuroleptiques ou antipsychotiques conventionnels ou atypiques,
5. psychostimulants dérivés des amphétamines,
6. thymorégulateurs ou régulateurs de l'humeur.
Certains psychotropes occasionnent des dépendances. C'est le cas pour les benzodiazépines et les somnifères.
cf. Classification de Delay & Denicker :
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La consommation de psychotropes concerne toutes les tranches d'âges de la population, mais elle est en augmentation chez les jeunes. En 2011, 41 % des jeunes de 17 ans déclarent avoir pris au moins un médicament psychotrope (anxiolytique notamment). Le marché des psychotropes est très important en France. Leur utilisation doit être soumise à un suivi médical en raison de leur action et de la spécificité de leurs effets. presse-inserm.fr/conduites-addictives-chez-les-adolescents-une-expertise-collective-de-linserm/11035 En France, la moitié des psychotropes est consommée sans prescription médicale. Pourquoi consommer des psychotropes ? Ces médicaments sont vendus en pharmacie sur prescription médicale pour une durée de traitement déterminée afin d'atténuer et de traiter les troubles psychiques divers (troubles anxieux, dépressifs, psychotiques, troubles du sommeil) selon l'état du patient. Tous les médicaments psychotropes ne sont pas utilisés à des fins toxicomaniaques. Tout un chacun, à l'occasion d'une difficulté passagère, peut être amené à avoir recours à ces traitements. Il faut faire attention qu'ils ne soient pas facilement à portée de main des adolescents dans l'armoire familiale (notamment les anxiolytiques et les hypnotiques). Même s'ils peuvent être au courant des effets négatifs de ces médicaments, les jeunes les recherchent pour leurs effets sédatifs ou de « défonce », pour modifier leur perception sensorielle sans être toujours avertis des risques de dépendance et des effets rebond liés à une interruption brutale. L'addiction s'installe suite à :
Quels que soient la nature du produit, sa fréquence de consommation, son caractère —licite ou illicite—, les conséquences sont importantes sur l'organisme avec, pour corollaires, des modifications du comportement et de la perception. Les effets des psychotropes varient selon leur composition chimique, les doses consommées, la voie d'administration et la sensibilité du patient au traitement. Les risques sur la santé sont majeurs notamment par les effets indésirables et la dépendance qui s'installe.
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- la diminution de la vigilance est en rapport avec la consommation de tranquillisants ou de somnifères (surcroît d'accidents de la route),
- l'automédication, du fait du libre accès familial, expose au mauvais usage et au surdosage,
- le détournement des produits, notamment des benzodiazépines, pour un usage différent,
- les polyconsommations de drogues dotées de propriétés contraires amplifient les effets de chacun des produits,
- l'arrêt brutal d'un traitement (ex. : benzodiazépines) sans respect de la diminution progressive du dosage et de la prise,
- la survenue d'une addiction résultant d'une escalade médicamenteuse ou de l'association de plusieurs substances (benzodiazépine + cocaïne ou somnifère + buprénorphine haut dosage, par exemple) et d'un accroissement des doses.
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Les psychotropes comprennent les anxiolytiques avec les benzodiazépines (tranquillisants) et les hypnotiques (somnifères), les antidépresseurs (contre la dépression et l'anxiété chronique), les thymorégulateurs (régulateurs de l'humeur pour la maladie bipolaire), les neuroleptiques sédatifs (anxiolytiques aussi) et antidélirants (dans la schizophrénie par exemple), et tout ce qui a une action pharmacologique sur le système nerveux central.
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CEIP régionaux
Centres d'Evaluation et d'Information sur la Pharmacodépendance. 01 40 05 42 70
CJC
Centre pour Jeunes Consommateurs.
CSST régionaux
Centres de Soins Spécialisés pour Toxicomanes.
OFDT
Observatoire Français des Drogues et des Toxicomanies
3 Avenue du Stade de France
93200 Saint-Denis
www.ofdt.fr
01 41 62 77 00.
Bibliographie non exhaustive comprenant des ouvrages de référence :
Banque de données DRAMES : recense les décès liés à l'abus de substances ou de psychotropes.
Bulle de champagne,
Catherine Coutant et Gérard Liger-Bélair, Perrin, 2005.
Des paradis plein la tête,
Edouard Zarifian, Odile Jacob, 1994.
Drogues et dépendances, données essentielles,
La Découverte, 2005.
www.inpes.sante.fr
La Force de guérir,
Edouard Zarifian, Odile Jacob, 1999.
Le Goût de vivre,
Edouard Zarifian, Odile Jacob, 2005.
Le Prix du bien-être : Psychotropes et sociétés,
Edouard Zarifian, Odile Jacob, 1996.
Les Jardiniers de la folie,
Edouard Zarifian, Odile Jacob, 1988.
Les médicaments du cerveau : De la chimie de l'esprit aux médicaments psychotropes,
Jean Costentin, Odile Jacob, 1993.
Programme OPPIDUM
Observation des Produits Psychotropes ou Détournés de leur Utilisation Médicamenteuse.
Par OFDT
3 avenue du Stade de France
93218 Saint-Denis
01 41 62 77 16
Psychotropes,
dans Dominique Lecourt (dir.), Dictionnaire de la pensée médicale, Presses universitaires de France, coll. « Quadrige », 2004.
Une certaine idée de la folie,
Edouard Zarifian, de l'Aube La Tour d'Aigues, 2001.
(Listes non exhaustives. N'hésitez pas à nous faire part des adresses ou des ouvrages qui pourraient compléter ce document)