Les différentes situations et les signes de mal-être sont traités sous forme de fiches thématiques.
Chacune d'elles fournit des informations et des conseils pour comprendre et agir.
D'éminents spécialistes y ont ajouté leur « parole d'expert » pour mieux vous éclairer.
En fin de chaque fiche, vous trouverez des aides possibles et une bibliographie.
L'acte suicidaire correspond à un acte auto-agressif effectué par une personne qui met délibérément sa vie en péril, avec l'intention plus ou moins claire de causer sa propre mort. On parle de tentative de suicide lorsque le sujet en réchappe, et de suicide abouti lorsqu'il décède des suites de son acte.
Tentative de suicide et suicide correspondent à la même volonté de mettre un terme à une souffrance psychique qui ne trouve ni apaisement, ni sortie d'impasse, donnant au sujet le douloureux sentiment de ne plus avoir la main sur son destin. Un tel vécu peut être lié à divers types de problèmes existentiels qui ne sont pas toujours compris par l'entourage. Retenons cependant qu'il n'y a pas de tentative de suicide bénigne ni de « fausse » tentative de suicide.
Toute souffrance inspirant des idées suicidaires doit être prise très au sérieux. Elle n'est une preuve ni de faiblesse, ni de lâcheté, mais au contraire l'expression d'une terrible conviction — celle que seule cette solution ultime sera une échappatoire à une situation estimée désespérée.
Les facteurs précipitants sont en général liés à une perte jugée indépassable (qu'elle soit affective ou matérielle), à un abandon et au sentiment d'isolement qui en résulte, à des difficultés identitaires que le sujet croit insurmontables et qui relèvent de la filiation, de l'orientation sexuelle, de violences sexuelles subies, de harcèlement moral, de la révélation de secrets de famille ou de non-dits délétères, etc.
Il existe des familles transpercées par de tels drames sur plusieurs générations, ce qui pose d'une part la question d'une éventuelle vulnérabilité génétique, et qui, d'autre part, interroge sur les raisons mystérieuses conduisant plusieurs membres d'une même famille à s'identifier dans le désespoir.
Diverses enquêtes soulignent l'importance de la dépression et de l'anxiété dans la genèse des idées et passages à l'acte suicidaires, mais il est souvent difficile de savoir si les troubles préexistants de l'humeur et de la personnalité relevaient d'une véritable pathologie au sens psychiatrique du terme. Ils peuvent expliquer l'extrême vulnérabilité aux facteurs précipitants, mais ils ne sont pas toujours retrouvés, tant il est vrai que le mal de vivre peut être une fragilité, non une maladie. À l'adolescence, l'impulsivité est incontestablement un facteur aggravant.
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La souffrance suicidaire peut frapper toute personne en situation de profond mal-être : enfant, adolescent, adulte, personne âgée, quel que soit le milieu, favorisé ou non.
| Trop souvent les signes précurseurs d'un geste suicidaire ne sont pas d'une lecture facile pour l'entourage et en particulier pour les parents. Manifestations comportementales :
Manifestations physiques et psychiques :
C'est le cumul des signes qui permet de suspecter un mal-être profond et donc un risque suicidaire. |
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En cas de signes repérés :
En cas de passage à l'acte suicidaire :
| ![]() En cas de signes repérés :
En cas de tentative de suicide : En cas de d'hospitalisation :
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Reprendre la main sur son destin et faire cesser la souffrance ressentie, tel est l'objectif avoué du candidat au suicide qui éprouve très souvent, à tort ou à raison, et pour des raisons multiples ou variables, le sentiment de « non exister », un mélange explosif complexe fait de reconnaissance jugée insuffisante et de mésestime de soi, d'identité barrée ou supposée telle, de conviction du sujet en sa propre incapacité à tracer sa route parmi les aléas de la vie et à en supporter les joies et les peines, d'extrême sensibilité au regard des autres, de difficulté à s'individualiser, à se séparer de ceux qui l'ont conçu… et d'autres choses encore relevant de l'intimité de chacun. |
Peut-être tout simplement dans votre entourage :
- un membre de votre famille,
- un ami,
- un représentant de votre religion.
Auprès de personnes ou de lieux qualifiés pour vous écouter, vous comprendre et vous aider à surmonter vos problèmes :
- un enseignant,
- une infirmière,
- une assistante sociale,
- un éducateur,
- un animateur de centre socio-culturel,
- un médecin,
- dans un centre médico-psychologique,
- dans une association d'aide et d'écoute.
Bibliographie non exhaustive comprenant des ouvrages de référence :
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(Listes non exhaustives. N'hésitez pas à nous faire part des adresses ou des ouvrages qui pourraient compléter ce document)