Durant la 1ère période de confinement, nous avons dû fermer nos locaux du 16 mars au 11 mai 2020.
Notre souci permanent est de rester à l'écoute de ceux qui sont en souffrance, qui connaissent des difficultés avec leur enfant en mal-être. Nous nous sommes donc mobilisés à distance pour répondre aux mails et rappeler les personnes qui le souhaitent en laissant un message.
Nous avons donc poursuivi toutes nos activités, après confinement, dans le même esprit. Si vous n'obtenez pas une réponse sur notre ligne d'écoute, pafois trop sollicitée, nous vous invitons à privilégier le mail en utilisant ces 2 adresses :
- "vivre@phare.org" pour toutes demandes autres qu'une aide psychologique,
- "cavaoupas@phare.org" pour ceux qui vivent difficilement un isolement qui aggrave leur mal-être.
PHARE Enfants-Parents reste ouvert et assure les rendez-vous pour les suivis psychologiques, dans le respect des règles sanitaires. Les écoles primaires, les collèges et les lycées accueillent les élèves et nous avons à coeur d'être disponibles pour répondre aux demandes des parents, des enseignants concernant des enfants en souffrance.
La situation en France
Un certain nombre de mesures sont mises en œuvre dans le cadre du Plan Santé Mentale 2018-2023, et dans la feuille de route « Santé mentale et psychiatrie » du 26 juin 2018, mais elles sont insuffisantes et ne tiennent pas compte de l'action des associations sur le terrain. La seule réponse repose sur la psychiatrie, laquelle est au bord de l'implosion. De plus, les recommandations préconisent de ne pas évoquer le mot suicide.
Peut-on faire de la prévention du suicide sans en employer ouvertement le mot ?
NON ! Seule, une volonté politique affirmée, avec une communication grand public claire et un soutien aux associations, permettrait une prévention plus efficace.
Notre action pour lever le tabou et mieux le prévenir
Nous avons fait de la levée du tabou notre cheval de bataille car il est dommageable et entretient le fléau :
- il nuit aux actions de prévention
- il freine l'octroi des fonds nécessaires à la prévention
- il retient la parole de ceux qui vont mal
- il augmente la souffrance des endeuillés frappés par le suicide d'un proche
Notre campagne de sensibilisation :
- une clé USB ci-jointe, contenant une vidéo de témoignages de parents confrontés au comportement suicidaire de leur enfant et un clip de photos de jeunes suicidés avec la voix off d'une comédienne, Tessa VOLKINE
- une diffusion à des personnalités identifiées comme influenceurs : des membres du gouvernement, des politiques, des élus, des journalistes, des écrivains, des acteurs-comédiens célèbres
Soutenez notre démarche. Relayez notre message !
Détail de nos actions sur www.phare.org, YouTube et Facebook
LETTRE OUVERTE AU PREMIER MINISTRE à l'occasion de la 25e Journée Nationale de Prévention du Suicide le 5 février 2021
Jeanne 12 ans, Tim 12 ans, Romain 13 ans, Thibaut 15 ans, Clémence 17 ans, Hadrien 17 ans,
Marko 18 ans, Rafael 18 ans, Renaud 21 ans, Maxime 22 ans, Amandine 27 ans …
Ces jeunes se sont récemment donné la mort.
Ils font partie de la terrible statistique des 10 000 suicides annuels en France.
Le coût humain, social, moral et économique du suicide est immense et sans doute jamais mesuré dans toutes ses dimensions. Tout porte à croire que la situation s'aggrave avec les effets de la crise sanitaire,
tout particulièrement pour les jeunes, dont le mal-être est patent et désormais reconnu dans les discours politiques. Il ne fait cependant pas l'objet de mesures globales et concrètes de prévention, même si le « chèque-psy » est un début de réponse. C'est un énorme gâchis humain, pourtant évitable comme l'affirme l'OMS. Ces vies brisées privent la société d'une source de richesses essentielles à son devenir.
Nous en avons la conviction. C'est le but de l'association PHARE Enfants-Parents, qui œuvre depuis 30 ans
sur le terrain de la prévention du mal-être et du suicide des jeunes et qui, au quotidien, répond aux demandes des parents de jeunes en souffrance pour éviter les passages à l'acte fatal. Notre action, si elle est d'une grande utilité, est extrêmement limitée compte tenu du manque de moyens financiers. La prévention du suicide relève d'une volonté politique résolument active afin d'infléchir cette triste réalité et non pas seulement en période de crise sanitaire.
- Engagez un vaste programme de prévention du suicide en faisant jouer les synergies des différents départements ministériels concernés : Santé, Education Nationale, Aide Sociale, Police, Justice,
avec les associations spécialisées, - Donnez aux territoires les moyens d'assurer localement les dispositifs de prévention, notamment des centres de prise en charge pluridisciplinaire alliant soins, éducation, accompagnement social et protection judiciaire,
- Faites développer la formation des médecins généralistes, professionnels de santé et de tous les acteurs médico-sociaux et associatifs au repérage de la crise suicidaire,
- Luttez contre toutes les formes d'incitation à l'autodestruction, en particulier sur internet et les réseaux sociaux et contre les facteurs de mal-être comme le harcèlement, l'abus sexuel,
- Favorisez l'épanouissement des enfants, dès la petite enfance, par une école respectueuse des plus vulnérables,
- Encouragez les institutions intermédiaires entre les familles et la société.
PHARE Enfants-Parents, et toutes les associations qui œuvrent au quotidien, attendent de votre part des engagements, des actes et des moyens. Au moment où la vie et la santé des citoyens sont une priorité pour votre Gouvernement dans la lutte contre le coronavirus, vous ne pouvez pas négliger ce combat pour la vie.
Ainsi, Jeanne, Tim, Romain, Thibault, Clémence, Hadrien, Marko, Rafael, Renaud, Maxime, Amandine, ne seront pas morts pour rien.
Adhérer, c'est mettre en évidence le nombre de personnes concernées par le mal-être et le suicide des jeunes : Bulletin d'adhésion